spatika

     Le mot « encens », du latin « incensum » ne désigne aucune matière particulière puisqu’il qualifie  « tout ce qui brûle » ; mais le véritable encens est l’OLIBAN « Oléum Libani, huile du Liban », qui provient du Boswélia dont les différentes espèces donnent des résines de qualités différentes. Il est souvent falsifié par des mélanges avec la sandraque, (la gomme commune provenant d’un thuya) ; avec la résine de pin ; avec la colophane, résidu de distillation de la térébenthine ; avec le bdellium qui donne une odeur et une saveur fortes et âcres en se décomposant sous l’action de la chaleur. Les indiens rouges de l’Amérique précolombienne, qui ne connaissaient pas l’encens, utilisaient, pour leurs fumigations rituelles, la résine de Copal, dont certaines sortes ont un arôme aussi fin que celui de l’encens.

      L’encens et sa fumée possèdent une action antiseptique certaine et cette action physique s’accompagne d’une action psychique ; il procure un état d’âme particulier propice à l’élévation spirituelle.

<<  Les fumigations d’encens pour la guérison des impétigos « gourme » et de certains eczémas suintants >>  doc.A.Rouhier. Les parfums d’Asie. Allahabad 1940.

      Les autres gommes résines servant pour les fumigations sont : la Myrrhe, le Benjoin, le bois de Santal, le Storax.

      Il faut utiliser la Myrrhe vraie ou Myrrhe amère, encore appelée Myrrhe mâle ou Hérabol et ne pas la confondre avec la Myrrhe femelle, Bisabol ou Opoponax. Pour le Benjoin, celui du Laos, en petites larmes, improprement appelé Benjoin du Siam, sera préféré à celui de Sumatra, en masses brunes, qui dégage une odeur plus forte et moins fine.

Est préconisé pour les fumigations en Franc Maçonnerie, le mélange d’Oliban, de Myrrhe et de Benjoin dans les proportions suivantes :

Oliban  = 3 parties.

Myrrhe = 2 parties.

Benjoin = 1 partie.

Ce mélange, qui donne une odeur très agréable, symbolise les trois mondes : divin, humain et matériel.

Article tiré de  << La symbolique Maçonnique. >> J.Boucher