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La resine d'encens en grains

La résine d’encens en grains et son charbon ardent...

 

 

       Originellement l’encens n’etait en fait que la résine produite par un petit arbre de la famille des térébinthacées (Burséacées), le Boswelia sacra.
       Par extension cette dénomination d’encens s’est étendue à d’autres résines pures comme l’oliban (Boswelia thurifera), la myrrhe (Commiphora molmol, Commiphora abyssinica), le benjoin (regroupant plusieurs résines comme le benjoin du Siam (Styrax Benzoin), le benjoin de Sumatra (Styrax oppoponax), le benjoin du Vietnam (Styrax Tonkinense), le benjoin de Chine (Styrax sinense)... ) et également à la résine de Balsamodendron opobalsamum et Gileadense ainsi qu’à la résine de Commyphoro opobalsanum connues autrefois, en parfumerie, sous la dénomination de Baume de la Mecque, Baume de Judée ou Baume de Giléad.
        De tous temps, l’encens a donc désigné une résine aromatique dont le parfum s’exhale lors de sa combustion lente. Cet encens, en fonction de sa provenance peut se composer de diverses résines utilisées pures (camphre, storax..), ou habilement mélangées (trois mages, 4 éléments...). Le mode de combustion le plus habituel et le plus traditionnel consiste à déposer cette ou ces résines sur un charbon ardent ou, éventuellement, sur une pierre chauffée jusqu'à incandescence.         L’art du parfumeur et sa connaissance des différentes résines lui permettent, grâce à une infinité de mélanges subtils, de doser cet encens en fonction de son utilisation et de sa destination.En Chine, par exemple, on distingue six sortes de mélanges d’encens : le tranquille, le reclus, le luxueux, l’esthétique, le raffiné, le noble. Il est donc fort possible de concevoir un mélange propice à la méditation, un mélange favorable à un travail intellectuel, un susceptible de purifier un lieu, un permettant de favoriser le sommeil ou au contraire la veille, un propice aux cérémonies religieuses ou civiles, un destiné à la consécration d’un rite, un capable d’éveiller les désirs... Tout est simplement fonction de dosage.
         Le benjoin passe pour " fixer l’esprit " et accroître la concentration, la myrrhe, au contraire est plus sensuelle tandis que l’oliban est réputé pour son caractère mystique et, donc, plus utilisé pour les cérémonies à caractère sacré.

         On peut, également, adjoindre à ces résines des essences aromatiques ou même des plantes odoriférantes qui soulignent ou accroissent les particularités de chaque mélange. Les amateurs d’encens sous forme de résine apprécieront donc tant des mélanges harmonieux résultant du savoir faire d’un parfumeur ou, plus simplement, des encens traditionnels en provenance de divers sites de production et correspondant à un état d’esprit particulier.

 

          Le fait de brûler de l’encens sur des charbons ardents confère toujours à celui-ci un sens du rituel que ne possèdent pas les baguettes.

 

          La résine d’encens (oliban, benjoin, myrrhe...) est donc broyée très finement puis mélangée à un support combustible de manière à obtenir une fumigation plus ou moins lente. Ce support combustible peut être constitué de diverses matières... sciure très fine de bois, charbon de bois pilé, plantes séchées et réduites en poudre (armoise, sauge...) mélangées à du nitrate de potasse pour entretenir la combustion. Ce support étant, par définition, plus ou moins poreux il est possible d’adjoindre également des essences parfumées ou des parfums de synthèse.

 

 

 

 

 

 

 

par Georges Charles - Extrait de l'article paru dans le magazine TAO-YIN en 1998



24/04/2012
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