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    Lorsque nous embrassons quelqu'un, nous ne le voyons pas; nos yeux regardent au loin derrière lui. Il nous faut apprendre à densifier cette rencontre. Prendre une distance pour faire apparaitre la présence de l'Autre, que nous avons de l'Autre.

      Le chérissement de l'Autre passe par le silence; cette expérience de maturation est conditionnée par la capacité de faire vivre en nous même, de faire couler, l'Esprit dans ce silence.

      Le silence est nécessaire pour bien aimer, il est le signe d'une pléinitude. ( Il n'y a que les gens pleins qui font silence ! ). Faire silence permet à son enfant intérieur, à son associé intime de se calmer, de se poser. Cela nous permet de nous prendre en charge nous même.

      Faire silence n'est pas être muet, de la parole comme du corps. Etre muet c'est se bloquer, se tétaniser parce que nous avons peur. Nous avons la crainte d'être bête; à cause des blessures de la vie, nous nous blindons, pour nous protéger. Plus rien ne sort de nous et plus rien n'entre en nous. Dans la peur l'homme est attérré = (à terre!).

     << Tu ne sais que ramasser et prendre, tu ne sais ni céder, ni donner, car l'attitude fondamental de ton corps est celle de la retenue, du refus et du dépit; tu es saisi de panique quand tu sens le mouvement originel de l'Amour ou du Don de toi. >> écoute, petit homme! w.Reich.

     Il faut apprendre à dire, à s'exprimer, à risquer l'expression autrement que la parole. Pour se découvrir il faut écrire, se nommer sur du papier, d'autres choisiront de sculpter la pierre ou de façonner la terre. Nous redécouvrirons ainsi le véritable sens de la confession = dire au dehors ce que nous vivons en dedans.